Chapitres
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Chapitres
LES SEMENCIERS
On récolte ce que l'on sème
Les bloquants, les bloqués
Une assiette pas comme les autres
La résistance s'organise
Chapitres
Le problème des semences industrielles est que, fabriquées par des entreprises semencières qui sont aussi des chimistes, leur utilisation repose sur un usage massif des produits chimiques (pesticides et fertilisants).
Les effets néfastes de ces derniers sur la santé ne sont plus à prouver.
Plus de 66.600 tonnes pesticides sont utilisées en France chaque année, ce qui place la France en tête des pays européen.
Ces géants de l'agrochimie représentent à eux seuls 90 % du marché français des semences.
Les semenciers vendent leurs graines aux agriculteurs. Ces entreprises ont bien évidemment un but commercial : les semences sont de véritables produits économiques, et il faut un retour sur investissement.
C’est pourquoi la loi, qui interdit de reproduire des semences hybrides - soit la majorité des variétés du catalogue - est bien commode : tous les ans, les agriculteurs sont obligés de leur racheter les graines.
« Il faut racheter la semence chaque année, pour garantir la qualité, la productivité et l’homogénéité de la variété », se justifie un semencier qui a préféré garder l’anonymat.
Pierre Henry Gouyon, généticien :
Le saviez-vous?
En 2016, Monsanto a été racheté par l'entreprise Bayer, donnant naissance à un mastodonte des semences et de la chimie. pesant 23 milliards d'Euros de chiffre d'affaires.
A l'échelle mondiale, au cours des 20 dernières années, plusieurs centaines d'entreprises semencières ont été rachetées par 4 géants de la chimie (Monsanto, Dupont, Syngenta et Bayer)
Créé par la multinationale Monsanto, l'agent orange est un puissant herbicide qui a été utilisé par l'armée américaine lors de la guerre de Vietnam. Les conséquences ont été qualifiées d'écocide.
Ils n'ont PAS souhaité nous répondre...
QUI SONT-ILS?
PRODUITS CHIMIQUES
QUEL ROLE?
En France et en Europe “la brevetabilité des semences est interdite", rappelle le GNIS. "Les 36 000 variétés commercialisées en Europe sont des ressources génétiques en libre accès". Protéger une semence par un brevet n'est donc pas possible.
En revanche il est autorisé de breveter les caractéristiques des semences, qu’ils soient génétiques, moléculaires ou biochimiques. “Par exemple, Mosanto a breveté le caractère anti-cancéreux du brocolis", explique Frédéric Latour, du réseau Semences paysannes. "Si je cultivais un brocolis possédant la protéine anti-cancéreuse, Monsanto pouvait me poursuivre en justice."
Isabelle Godringer, généticienne à l'INRA dénonce une dérive de l'Office européen des brevets qui accorde des brevets trop facilement.
BREVETS